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Comment annoncer un décès brutal ? Eléments de réponse avec Nadine Frenkel formatrice sur les questions du deuil

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« Chaque deuil sera unique mais connaitre les spécificités du deuil chez les adultes et chez les jeunes est important pour mieux comprendre les réactions des familles dans le temps et être plus à l’aise pour les accompagner. » Entretien avec Nadine Frenkel qui propose aux élu.e.s une formation intitulée : « Annonce d’un décès brutal, spécificités du deuil chez les adultes et les jeunes »

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Nadine Frenkel, je préside une association Echange et Partage Deuil/ Deuil-Jeunesse créée en 2004 qui propose des accompagnements aux familles endeuillées et qui lutte pour lever le tabou sociétal de la mort et du deuil. J’ai également dans le passé été élue pendant 12 ans.

Depuis 2005 je suis intervenante dans le domaine du deuil. Mon parcours de formation est varié : animation de groupe, systémie familiale, repérage de la crise suicidaire et souffrance psychique… Depuis 2012 je suis allée régulièrement au Québec me former spécifiquement sur le deuil des jeunes auprès de l’organisme Deuil Jeunesse qui nous a permis en 2015 d’ouvrir une antenne en Bretagne, seule antenne à ce jour en France. Je suis formatrice dans divers domaines du deuil dont le deuil des jeunes. Je suis aussi jury pour les examens du funéraire. J’aime partager le savoir, il me semble essentiel de permettre à chacun d’être mieux outillé pour oser aborder ce sujet qui fait partie de la vie.

Comment avez-vous entendu parler l’Aric ?

J’ai connu l’Aric lors d’une intervention sur l’annonce d’un décès brutal et des réactions du deuil dans la région de Ploërmel, soirée organisée par le collectif MISACO dont l’objectif principal est la prévention du suicide. Y était présente une responsable de l’Aric avec qui nous avons échangé sur les besoins qu’auraient les élu.e.s bretons d’avoir connaissance et accès à cette formation. Celle-ci a été préparée pour répondre au plus près au rôle des élu.e.s confrontés à cette situation.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre formation ?

Nous ne voudrions jamais avoir à faire ce type d’annonce ou à entendre la mort d’une personne chère, néanmoins des drames arrivent. Le deuil va réellement commencer à l’annonce du décès d’où l’importance d’éviter les maladresses lors de l’énonciation des faits.  Qui va annoncer ? Quand ? Comment ?

Cette formation se veut, au-delà des concepts importants à connaitre, d’être au plus près des besoins et des questions posées par les élu.e.s et est très interactive entre les participants. Sont abordés également les impacts sur les familles endeuillées mais aussi sur les personnes qui annoncent, comment faire après ? Chaque deuil sera unique mais connaitre les spécificités du deuil chez les adultes et les jeunes est importante pour mieux comprendre les réactions de ces familles dans le temps et être plus à l’aise pour les accompagner au fil de cette temporalité.

J’ai donné plusieurs fois cette formation, chacune a un caractère unique malgré le programme, le contenu et le déroulé prévu. Les méthodes d’animation avec l’interactivité et les échanges de pratiques me semblent essentielles à maintenir sur un sujet aussi particulier et humain que le deuil.

Au regard des questionnements des élu.e.s, chaque situation étant néanmoins singulière, les sujets qui semblent importants à appuyer sont les mises en situation des annonces, bien définir le rôle du binôme, savoir ce qui peut être dit et comment.  Le deuil vécu par les jeunes qui est peu connu est aussi intéressant à développer.

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