Rémi Lefebvre, politiste et enseignant à l’Institut d’études politiques de Lille a consacré une partie de ses recherches à la sociologie des élu.e.s locaux et aux dynamiques de professionnalisation politique, mais aussi aux dispositifs de participation citoyenne. Il a coordonné ces dernières années une grande enquête sur les élections municipales qui a donné lieu à plusieurs publications. Gros plan sur sa prochaine intervention lors de l’Assemblée Générale de l’Aric le 14 octobre prochain à Plaintel.
Rémi Lefebvre reviendra dans un premier temps sur les conditions matérielles d’exercice du mandat. La question du niveau de l’indemnité des élu.e.s se pose en des termes nouveaux dans la mesure où la conciliation entre activité professionnelle et mandat est de plus en plus délicate (ce qui conduit à un vieillissement des élu.e.s). L’activité d’élu.e est de plus en plus chronophage et le niveau d’attentes des citoyens-usagers de plus en plus élevé. Quelle pourrait être une plus juste indemnisation des élu.e.s ? Certains mandats apparaissent beaucoup mieux indemnisés que d’autres (mandats régionaux vs municipaux).
Le maire reste un pôle de stabilité et de confiance
Dans un second temps, il abordera le rapport des citoyens à la politique locale. Si les élu.e.s cherchent à être proches des habitants, les citoyens s’éloignent de la politique locale et le mouvement de montée de l’abstention semble irrésistible y compris dans les territoires. Le rapport des citoyens au local change dans une société plus mobile et numérisée où le capital d’autochtonie prend des formes nouvelles. Comment expliquer aussi la violence dont les élu.e.s font l’objet alors que le maire reste un pôle de stabilité et de confiance dans la vie politique ?
Rémi Lefebvre reviendra enfin sur certains enjeux qui caractérisent les mandats actuels : les enjeux liés à la transition écologique et les espoirs et désillusions liées à la démocratie participative.